EGLISE SAINT CÔME ET SAINT DAMIEN
                                                     LUZARCHES


Mentionnée en 775, dans l’acte de donation en fief de Luzarches aux moines de Saint-Denis par Charlemagne (Cet acte est le plus vieux document de donation connu concernant Luzarches). Il existait une paroisse à Luzarches à une époque reculée, alors que de nombreuses localités ne sont devenues paroisses que beaucoup plus tard. Contours d’un bâtiment primitif tracés dans le dallage de l’église actuelle (chapelle de la Vierge et chapelle St Côme).
Détruite probablement au IX e siècle pendant les invasions normandes. (voir ci-dessous l’église actuelle).






Elle est située à l’extrémité orientale du bourg.

Comme au VIIIe siècle, elle est sous l’invocation des deux Saints. Il semble pourtant qu’elle se soit d’abord appelée Saint Barthélémi, puis Saint Damien jusqu’à l’abandon de la Collégiale Saint-Côme où elle reprit le double vocable. En 1320, les corporations des médecins, des dentistes et des chirurgiens de Paris et de Luzarches décident de se réunir en une seule confrérie dont les membres s’engagent à consulter gratuitement le 1er lundi de chaque mois et à déléguer leurs représentants pour assister à un office spécial à Luzarches, le 27 septembre et le 28 octobre. En 1875, les restes des reliques sont placés dans un nouveau reliquaire, dérobé et remplacé plusieurs fois au cours du XXe siècle. En 1960, les religieux de Longpont  offrent deux fragments de reliques des Saints provenant de la cathédrale de Narbonne à Monsieur l’Abbé Jean Crapart, pour sa paroisse. Ils furent placés dans un reliquaire retrouvé brisé puis restauré. Un nouveau vol eu lieu en 1995.





































Le chœur, en cul -de - four, date du XIe siècle.







La chapelle Saint-Côme-Saint-Damien, du XIIe siècle, présente quatre orifices pour laisser passer les cordes des cloches. La chapelle de la Vierge, date de la seconde moitié du XIIIe (une des clés de voûte est ornée d’un roi en prière).

Le clocher, édifié au XIIe siècle pour sa base, date, à l’étage supérieur, du XVIe siècle.





Le portail ouest présente les caractéristiques de la Renaissance classique.  La réalisation en fut confiée à Nicolas de Saint Michel, maître maçon, tailleur de pierre. Commandé en 1537, les fondations furent commencées en 1548. Le paiement s’achève en 1551.










Il s’agit d’un porche en plein cintre qui présente un profond intrados richement décoré. Au centre, Dieu le Père, médaillon encadré des quatre symboles des Evangiles : Saint Marc, le Lion ailé, Saint Luc, le Bœuf ailé, Saint Jean, l’Aigle et Saint Mathieu, l’Ange. Les médaillons offrent scènes de la vie des Saints et symboles : accouchement reconnu comme étant celui de Saint Côme et Saint Damien, illustration de leurs guérisons miraculeuses (la jambe noire), intérieur d’une église, instruments de la Passion et allégorie du Pélican, symbole de Jésus qui mourut pour racheter le monde.















Il est intéressant de s’attarder sur le mobilier ornant l’intérieur de l’édifice.









Les stalles achetées à l’Abbaye d’Hérivaux en 1791, grâce à l’insistance du curé Oudaille. (cf Oudaille, Renée Baure-Rat et Jean-Michel Rat, édité par la Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val d’Oise et du Vexin, en 2009)
Ces stalles ont été ôtées pour l’établissement des voûtes latérales sur la demande du curé Legrand, puis replacées entre le 8 novembre 1880 et le 26 septembre 1881. Elles sont actuellement dans les bas-côtés nord et sud.
















Les fonts baptismaux datent probablement du XVIIIe siècle. Ils ont été restaurés avec l’accord de la commission départementale des arts sacrés et bénis par le Père Dominique Pissot, Curé doyen  de Luzarches, le 15 avril 2007, assisté de Charles Ducrocq,  diacre.




















La chaire : le marché est passé entre le curé Leclercg et le menuisier Claude Collin, le 20 août 1708. Sur le panneau central on voit Saint Côme et Saint Damien





















Au milieu de l’église, un tableau réalisé par Pascal Blanchard datant de 1908, toile enchâssée dans un banc d’œuvre représentant le Christ Mort.
A droite de la nef, il existait une statue en bois, de Saint Jean, du XVIe siècle, dérobée le 14 mars 2001.

A gauche de la nef, une statue de Saint Damien (du XVIe )














La cloche de 1762, déposée, a été remplacée le 12 avril 1993.
Un tableau  de Jules Alexandre - Duval le Camus représentant Saint Côme et Saint Damien guérissant les malades, datant de 1852, dans son cadre de bois original.
























Sur le mur ouest, un autre tableau, le Christ guérissant l’aveugle né, date du XVIIe siècle ; il provient de l’ancien retable du maître - autel démonté au début du XIXe siècle.
Au dessus du tympan intérieur, un bas-relief en demi -bosse du XVe siècle représente, au centre, une croix, à gauche, un bourgeois et ses fils et à droite, son épouse et ses filles.

L’église a été classée monument historique en 1912.   














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« Le Royaume des cieux ressemble à un grain de sénevé qu’un homme sème dans son jardin ; c’est certainement la plus petite de toutes les graines ; mais, quand elle a poussé, c’est la plus grande des plantes du jardin ; elle devient alors un arbuste assez fort pour que les oiseaux du ciel s’abritent dans ses branches ».
(La parabole du grain de moutarde, selon l’Evangile de St Matthieu, ch.13, vers 31 - 32)